"Marguerite Audoux, La couturière des lettres" Bernard-Marie Garreau
Je viens de terminer cette biographie très complète de Marguerite Audoux, nombreux sont celles et ceux qui ne la connaissent pas et pourtant cette femme Berrichonne (certes moins célèbre que George Sand), obtient le Prix Femina -Vie Heureuse
Grâce à cette excellente biographie de Bernard-Marie Garaud qui fourmille d'anecdotes, d'extraits de lettres de courriers. J'ai admiré le courage, la ténacité et le caractère bien trempé de cette femme qui mérité d'être mieux connue et reconnue.
Marguerite Audoux, née Marguerite Donquichote, est née le 7 juillet 1863 à Sancoins (Cher), elle meurt le 31 Janvier 1937 à Saint-Raphaël.
Marguerite a deux passions, la couture et surtout l'écriture !
"Le 4 décembre 1910, les jurés du prix Fémina -Vie heureuse, couronnent le premier roman de Marguerite Audoux "Marie-Claire"
A 48 ans, Marguerite Audoux voit ainsi son destin s'éclaricir. Mais celle que l'on appela bientôt la couturière des lettres, n'en avait pas fini avec sa mauvaise étoile.
Couturière, marguerite l'avait été dans ses premières années. Débarquée gare d'Austerlitz à l'âge de 18 ans, elle laissait derrière elle une existence de bergère dans les fermes solognotes, après le sévère Hôpital général de Bourges qui l'avait recueillie à 4 ans, petite orpheline. Tour à tour, blanchisseuse dans les sous-sols de l'hôpital Laënnec, ouvrière à la Cartoucherie de Vincennes, la future romancière allait s'épuiser ensite derrière sa machine à coudre.
Lorsqu'elle rencontre Michel Yell, son amoureux, une nouvelle vie commence. Frotté à la littérature, Yell présente Marguerite à ses amis : Charles-Louis Philippe, Léon-Paul Fargue, plus tard Valery Larbaud et Alain Fournier.
Les petits cahiers que la couturière noircit, le soir à la chandelle, sont révélés au grand jour et deviendront bientôt l'un des succès littéraires les plus retentissants de ce début de siècle.
"La fièvre Audoux" à laquelle succombent Octave Mirbeau ou André Gide et des centaines de milliers de lecteurs, sera hélas de courte durée. Les romans qui suivront Marie-Claire, ne connaîtront pas le succès escompté.
Epuisée, aveugle, Marguerite Audoux s'éteint, en 1937, oubliée de tous, ayant peut-être en fin de compte réussi sa meilleure oeuvre : le roman de sa vie.
Ci-dessous, extrait de la préface d'Octave Mirbeau (Roman Marie-Claire) Celui-ci avait fortement appuyé la candidature de Marguerite pour l'obtention du Prix Goncourt. Elle sera finalement récompensée par le prix Fémina.
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Voici les deux trésors que je possède, chinés chez des bouquinistes il y a quelques années.
Son roman "Marie-Claire" donnera son nom au célèbre magazine féminin crée en 1937
Le Musée Marguerite Audoux se trouve à Sainte-Montaine (Cher)
J'ai hâte de le découvrir !
Musée Marguerite-Audoux | Facebook